Pas de libération sous caution – Suite à la décision d’un tribunal du Monténégro de libérer sous caution Do Kwon et l’ancien directeur financier de TerraForm Labs, on s’attendait à voir ces deux personnages profiter d’un peu de liberté dans la capitale Podgorica. Mais c’était sans compter sur les procureurs en charge du dossier qui ont fait appel le jour même et qui ont renvoyé l’affaire devant un tribunal supérieur du pays. Ce dernier vient d’ailleurs de rendre sa décision et elle n’est pas favorable aux accusés. Direction les Balkans pour faire le point sur le cas Do Kwon.
Les procureurs ont fait appel de la décision du tribunal de libérer Do Kwon et son directeur financier
On ne va pas ici rappeler les différentes péripéties qui ont émaillé l’arrestation de l’ancien responsable de TerraForm Labs tant elles sont nombreuses. Cavales, apparition publique sur les réseaux sociaux, Do Kwon aura fait tourner en rond les polices du monde entier pour finalement se faire interpeller dans la petite république du Monténégro. Là, il attend son jugement pour l’utilisation de faux papiers qu’il aurait utilisés pour tenter de sortir du pays.
Dans le cadre de cette procédure, un jugement a été rendu le 12 mai dernier. Les avocats de Do Kwon et de son ancien directeur financier, Han Chong-joon, avaient proposé de verser une caution de 400 000 euros pour chacun des mis en cause pour être remis en liberté. Lors de l’audience, le tribunal avait accédé à leur requête, mais sitôt la décision prise, les procureurs ont fait appel de la décision devant la Haute Cour de justice du pays. Retour à la case départ pour les deux ex-fugitifs.
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Les deux mis en cause restent incarcérés au Monténégro en attendant la prochaine audience
Quelques semaines après ce premier épisode, on attendait donc de savoir ce que déciderait cette haute juridiction et elle a finalement décidé de garder sous surveillance les deux compères. La porte-parole du tribunal, Marija Rakovic, précise qu’il revient maintenant au premier tribunal de revoir sa copie sachant qu’il n’y a pas de limite au nombre de recours possibles :
« Le tribunal de première instance devrait maintenant prendre une autre décision, en tenant compte de ce que la Haute Cour a décidé. »
L’autorité supérieure de la justice a simplement communiqué par courrier électronique qu’elle « ne pouvait pas établir la valeur de leurs actifs uniquement sur la base de leurs déclarations, mais uniquement au moyen de preuves concrètes, qui n’ont pas été soumises ». L’enquête continue donc au bord de l’Adriatique pour connaître les détails de la cavale de Do Kwon et de Han Chong-joon. La justice monténégrine veut des réponses avant de laisser d’autres pays récupérer les deux acolytes. En effet, ces derniers sont espérés par les autorités de Séoul, mais également de Washington, voire même de Singapour. Enfin, pour être complet, sachez que seuls les États-Unis ont un traité d’extradition avec le Monténégro, ce qui laisse peut-être présager la future destination de l’ennemi public numéro 1 de la crypto.
Dans ces affaires de justice internationale, on sait que de nombreuses tractations ont lieu loin des médias et des micros. Il est difficile de savoir combien de temps la justice de ce petit pays des Balkans pourra garder la main sur cette affaire tant elle a de ramifications aux quatre coins du monde. Ceci dit, quelle que soit la solution retenue, elle coutera cher à Do Kwon qui encourt de lourdes peines de prison dans plusieurs pays qui se disputent sa venue.
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