Meta, The Sandbox, Decentraland : quel metaverse dominera le monde ?

Si tu veux la paix, prépare la guerre – Le metaverse, espace social virtuel, pendant du réel, attire constamment de nouveaux adeptes. L’évidence du potentiel économique de ces espaces virtuels émergents suscite alors l’engouement des géants du web 2. Même si les cryptomonnaies et les NFT connaissent une défaite amère, toujours plus rouge, le metaverse, lui, sort victorieux. Renforcé par un rapport de McKinsey lui prédisant une valeur de 5 000 milliards de dollars d’ici à 2030, le métavers tire son épingle du jeu. Dès lors, certaines entreprises du web 2 telles que Microsoft ou encore Meta accaparent le métavers. D’autres, nées avec la blockchain, continuent de façonner ce monde virtuel en proposant une autre manière de conceptualiser la réalité. The Sandbox et Decentraland pourraient être considérés comme leurs chefs de proue. Dans cette guerre qui ne fait que commencer, certains prennent le dessus sur d’autres : c’est le cas de Meta.

Meta, chef de guerre dans le métavers

Dans la guerre des cryptomonnaies Meta dépose les armes…

Meta, anciennement Facebook, n’a jamais dissimulé ses envies de web 3. Utilisation de NFT sur Instagram ou encore bientôt Facebook, le géant des réseaux sociaux développe aussi son métavers : Horizon World. Cependant, dans cette guerre marquée par de nombreuses victoires, Meta abandonne le projet de son portefeuille de cryptomonnaies Novi.

Les aventures de la société, dirigée par Mark Zuckerberg, avec les cryptomonnaies se clôturent donc sur cette fermeture qui prend des airs de fiasco. L’échec de la mise en place du stablecoin Libra, renommé Diem, remontant à la surface. Ce jeton avait vocation à devenir la cryptomonnaie native de l’écosystème Meta.

Néanmoins, dans sa conquête du web 3 et sa volonté de profiter de l’économie qu’elle accompagne, Marc Zuckerberg a annoncé au mois de juin que Facebook Pay devenait Meta Pay marquant un pas de plus vers une économie numérique qui permettra des échanges dans le métavers.

« À l’avenir, il y aura toutes sortes d’articles numériques que vous pourriez vouloir créer ou acheter vêtements numériques, art, vidéos, musique, expériences, événements virtuels, et plus encore. La preuve de propriété sera importante, surtout si vous voulez emporter certains de ces articles avec vous dans différents services. Idéalement, vous devriez pouvoir vous connecter à n’importe quelle expérience métavers et tout ce que vous avez acheté devrait être juste là. Il y a un long chemin pour y arriver. Cependant, ce genre d’interopérabilité offrira des expériences bien meilleures aux personnes et des opportunités plus grandes pour les créateurs. »

Marck Zuckerberg – Source : Facebook

Marc Zuckerberg, le dirigeant de Meta, dominera-t-il le métavers ?

… pour mieux dominer le marché du metaverse

Le métavers est donc le nerf de la guerre pour Meta qui s’inscrit comme un vaillant conquérant riche de ses casques VR. L’entreprise s’empare alors de 90 % du marché. L’IDC, le premier fournisseur mondial de renseignements pour les marchés technologiques, armé d’une expertise globale, régionale et locale, explique ce résultat. En effet, d’après un récent rapport de la société, Meta règnerait sur un territoire non négligeable du métavers, celui des casques VR :

« Meta a accru sa part, s’emparant de 90 % du marché, le Quest 2 demeurant immensément populaire et Meta continuant d’offrir davantage de contenu exclusif tout en subventionnant le matériel. Meta est suivi de Pico, de ByteDance, avec une part de 4,5 %. »

Les performances du casque VR Quest 2 sont ainsi soulignées. Toutefois, les attentes des utilisateurs face à la dure réalité de ce casque provoquent quelques déceptions. Encombrant, peu esthétique, ce casque donne accès à un univers où tout reste encore à faire concernant le réalisme.

Le metaverse de Meta fera-t-il long feu ?

Dans ce métavers qui a couté 10 milliards de dollars et qui réalise des pertes conséquentes sur ce début d’année 2022, l’IDC souligne que le choix stratégique de Meta n’est pas le plus pertinent. Jitesh Ubrani, directeur de recherche au sein du service de suivi de la mobilité et des appareils grand public d’IDC exprime les difficultés auquel peut faire face le géant des réseaux sociaux à l’avenir :

« Meta déverse encore des dollars dans le développement du metaverse. Néanmoins, la stratégie consistant à promouvoir du matériel à bas prix au détriment de la rentabilité n’est pas viable à long terme (…). La bonne nouvelle, c’est que le prochain casque de Meta, axé sur la productivité, servira de point de départ à l’entreprise pour pivoter vers du matériel générant des revenus plus élevés. »

Dans cette guerre où le casque semble encore avoir une place importante, Meta s’installe durablement malgré quelques défaites. Fatigué par la recherche d’un réalisme optimal pour ses utilisateurs, la conception du métavers proposé par le roi des réseaux sociaux est aux antipodes des métavers nés avec la blockchain tels que Decentraland ou encore The Sandbox.

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The Sandbox un metaverse loin de la réalité

The Sandbox : un metaverse né avec la blockchain

D’emblée, une différence est frappante entre les deux métavers. Alors que l’un propose un métavers miroir de la réalité, l’autre propose un monde pixelisé dans lequel tout est possible. Hébergé sur la blockchain Ethereum, le métavers de The Sandbox, découpé en parcelles, est fort également de nombreux propriétaires de renom variés tels que Carrefour, Slipknot, Jamiroquai ou encore les Schtroumpfs et Dinovox. Chacun proposant donc son univers sur son land.

Construit de pixels, ce métavers propose alors plusieurs univers interconnectés. Son éditeur de NFT Voxedit permet, par ailleurs, à n’importe qui de créer son univers ou encore son NFT qui évoluera dans le métavers de The Sandbox.

The Sandbox, chef de file des métavers possédant une cryptomonnaie

The Sandbox, un metaverse à la conquête de la blockchain

Tandis que Meta peine à s’adapter aux cryptomonnaies, phénomène révolutionnaire du web 3, The Sandbox est fier d’un écosystème solide. Sa cryptomonnaie SAND n’a pas à rougir de ses résultats en cette période sombre.

Installé sur la blockchain Ethereum, le métavers pixelisé rencontre toutefois des difficultés. Les transactions s’avèrent parfois lentes et les frais de transaction en ether (gas fees) parfois très élevé. On notera cependant, qu’ils ont atteint leurs plus bas record cette semaine.

Porté par la voix de Sébastien Borget, fondateur du métavers, The Sandbox a annoncé le déploiement de ses lands sur Polygon (MATIC). Les utilisateurs du métavers qui feront l’effort de déménager sur la blockchain Polygon recevront des récompenses en mSAND. Le mSAND est l’équivalent du SAND sur la blockchain Polygon. Le layer 2 permet donc d’éviter les frais sur Ethereum via des ponts (appelés bridge) passerelles pour transférer des cryptomonnaies d’une blockchain à l’autre. Les utilisateurs évitent alors un réseau congestionné et des frais parfois trop élevés.

Ce déménagement améliore et facilite les échanges au sein du jeu métavers. Polygon, blockchain neutre en carbone, proposera par la suite la possibilité de staker des lands et des cryptomonnaies. Il sera plus tard possible de vendre des NFT sur la blockchain.

Ce combat de David contre Goliath semble ainsi prendre des directions de conquêtes différentes. L’un fait le choix d’une technologie de la réalité augmentée, l’autre préfère un développement blockchain ouvert à tous les partenariats.

Quelle ampleur pourrait prendre le marché du metaverse ?

Un métavers encore embryonnaire

D’autres métavers naissent et proposent des possibilités qui intéressent aussi les utilisateurs. De cette façon Decentraland continue de se développer et attire une communauté qui lui est de plus en plus fidèle. Roblox ou encore Alt Space VR se développent également à l’extérieur de la blockchain.

Il faut alors considérer que le marché du métavers est en pleine croissance. Reprenons le rapport l’IDC évoqué au début de cet article. Les données soulignent cet état encore juvénile. Aussi, si nous comparons au premier trimestre 2021, les ventes de casque VR utilisés pour le métavers ont augmenté de 241 % au premier trimestre 2022.

Le metaverse : un trésor de guerre convoité

Par ailleurs, n’oubliez pas que d’autres géants lorgnent le métavers. Apple malgré sa haine des NFT continue de développer son casque virtuel attisant la curiosité de ses fans :

« Tous les regards seront tournés vers Apple lorsqu’elle lancera son premier casque l’année prochaine, et s’il est tentant d’imaginer que la société expédie de gros volumes, gardons à l’esprit qu’il s’agit de son premier casque qui plaira principalement à un petit public d’adeptes précoces et de fans d’Apple (…) Les itérations suivantes montreront probablement une évolution qui se développera à pas de géant. Entre-temps, des sociétés comme Meta et Sony disposent déjà d’une base installée solide et d’une demande refoulée qu’elles peuvent exploiter. Dans l’ensemble, il s’agit d’un puissant moteur pour faire avancer le marché. »

Microsoft lui aussi souhaite conquérir le métavers

Microsoft ou Sony développent, eux aussi, des technologies empruntées au web 3. Le marché des métavers est encore trop jeune pour déterminer qui sera le vainqueur du match. Force étant de constater que nous avons à notre gauche Meta, affaiblit par l’échec de sa cryptomonnaie et dépensier face à un métavers qui ne lui rapporte pas assez, et à notre droite The Sandbox, chouchou de nombreuses personnes et sociétés influentes, né avec le web 3. Les autres gravitant alors au milieu.

Un récent consortium a cependant commencé à dessiner les bribes d’un métavers réglementé, interconnecté et répondant aux mêmes normes pour tous. À la manière de politique tentant de régler une crise diplomatique, tous souhaitent ainsi se rencontrer lors de conférences. Tous, géant du web 2 et du web 3 (Sony, Huawei, ImmutableX..) s’accordent alors à affirmer que le métavers devrait s’ouvrir au plus grand nombre. Pour affronter ce défi technologique, il semblerait que Meta et ses confrères désirent faire équipe malgré l’absence de Google et d’Apple.

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