L’Espagne bannit le Worldcoin de Sam Altman

L’Espagne fait les gros yeux à Worldcoin. Décidément, ce projet de collecte d’iris humains à travers le globe ne passe pas vraiment auprès des autorités de nombreux pays qui décident tour à tour de l’interdire ou de le suspendre. Après L’Inde, le Brésil et même la France qui ont dénoncé le projet de Sam Altam, c’est aujourd’hui l’Espagne qui tire la sonnette d’alarme et qui relève de nombreuses infractions aux lois nationales. L’agence espagnole de protection des données a décidé de suspendre les activités de Worldcoin dans le pays pendant au moins trois mois mais l’entreprise conteste fermement cette décision qu’elle juge regrettable. Direction Madrid pour faire le point.

L’Agence Espagnole de Protection des Données (AEPD) interdit la collecte de Worldcoin

Le projet Worldcoin n’en finit plus de diviser les spécialistes et les observateurs qui se demandent toujours s’il s’agit d’une révolution numérique importante dans le secteur de l’identité, d’une collecte illégale de données biométriques à des fins commerciales ou d’une faste fumisterie. Dans le doute, de l’autre côté des Pyrénées, on a décidé de stopper temporairement les activités du projet afin d’éclaircir quelques points règlementaires.

L’Agence Espagnole de Protection des Données (AEPD), l’équivalent de notre Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), vient en effet d’ordonner une mesure de précaution à l’encontre de la société Tools for Humanity, la société qui développe Worldcoin. Cette décision ferait suite à plusieurs plaintes :

« L’AEPD a reçu plusieurs plaintes contre cette entreprise concernant le manque d’information, la collecte de données sur des mineurs et le fait que le consentement ne peut être retiré, entre autres infractions. »

Agence Espagnole de Protection des Données (AEPD) – Source : aepd.es

C’est pourquoi l’Agence espagnole demande la cessation immédiate des activités dans le pays :

« L’AEPD exige l’arrêt de la collecte et du traitement de catégories particulières de données personnelles ainsi que le blocage des données déjà collectées. »

Agence Espagnole de Protection des Données (AEPD) – Source : aepd.es

Enfin, les équipes du régulateur confirment que l’interdiction temporaire d’activité est valable pour une période maximale de trois mois. Mais cela n’a pas du tout plu à Worldcoin qui a immédiatement contre-attaqué par communiqué de presse interposé.

Le projet Worldcoin divise l’opinion et les autorités espagnoles viennent de suspendre les collectes de données pour trois mois

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World ID répond que le projet est parfaitement en règle dans l’UE

Quelques heures seulement après la publication de l’avis de l’AEPD, les équipes de Worldcoin ont fait savoir que le projet respectait parfaitement les lois de l’Union Européenne (UE) et que cette décision était tout à fait regrettable. Après un rappel de « l’intérêt du projet pour l’humanité », l’entreprise affirme qu’elle opère légalement dans tous les endroits où elle mène ses collectes de données. Concernant l’UE, elle est ainsi sous la surveillance de l’Autorité Bavaroise de Protection des Données (BayLDA) qui garantit le respect du règlement général sur la protection des données (RGPD) au sein de l’Union.

Jannick Preiwisch, délégué à la protection des données à la Fondation Worldcoin, s’élève contre les accusations espagnoles et dénonce des inexactitudes :

« Depuis plus d’un an, nous travaillons avec BayLDA, qui est la principale autorité de contrôle du RGPD pour la Fondation Worldcoin et Tools for Humanity. Il est regrettable que l’AEPD contourne aujourd’hui les procédures établies dans le cadre du RGPD par ses actions (…). Il est également regrettable qu’elle diffuse des allégations inexactes et trompeuses sur notre technologie après que tous nos efforts pour leur fournir des précisions sur le projet soient restés sans réponse pendant des mois. »

Réponse de Worldcoin aux déclarations de l’AEPD – Source : worldcoin.org

Bien que passablement agacées par la situation, les équipes de Worldcoin précisent qu’elles restent cependant à la disposition des autorités espagnoles afin d’éclaircir les zones d’ombres et de mieux faire comprendre « [leur] technologie essentielle, mais surtout légale ».

C’était donc le dernier épisode en date de la confrontation entre Worldcoin et ses détracteurs qui ne cessent d’être de plus en plus nombreux au fil des mois. Cependant, le nombre d’utilisateurs du portefeuille World app, qui est lié au projet, est également en pleine croissance et vient même de franchir le cap symbolique du million ! Enfin, dans le même temps, le prix du jeton Worldcoin (WLD) continue lui aussi de s’apprécier malgré les critiques à l’égard du projet.

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