Ramasser les crypto-miettes ! – C’est bien ce que comptent faire de nombreuses entreprises du secteur crypto, mais pas que, en ce qui concerne FTX… Ou GTX ? On ne sait plus. En effet, après sa cataclysmique faillite, FTX vend quelques-uns de ses plus beaux morceaux. Et ce n’est pas peu dire que de nombreux concurrents sont particulièrement intéressés par l’offre. Tous les détails.
Les entreprises de plus en plus crypto friendly ?
Parmi les fleurons encore debout mis en vente par les liquidateurs de FTX.com, on retrouve la plateforme de dérivés LedgerX et la plateforme Embed. Mais, nous retrouvons aussi FTX Europe et FTX Japon. Et c’est ce dernier joyau de la couronne du roi déchu qui nous intéresse aujourd’hui. Car celui qui a la filiale dans le viseur n’est autre qu’Oki Matsumoto, le CEO de Monex, une célèbre firme de trading basée à Tokyo.
L’objectif derrière la manœuvre ? Se positionner avant les concurrents sur le marché des cryptos. Un secteur technologique en pleine démocratisation et de plus en plus souvent identifié comme clé pour l’avenir. Ceci afin d’être en mesure de proposer ces services à des clients toujours plus nombreux à exprimer leur intérêt. Le vent est en train de tourner au sein des entreprises et Matsumoto ne veut pas rater le train.
Selon lui, le marché crypto japonais possède un gros potentiel. Notamment parce que les entreprises pourraient très bientôt commencer à acheter ces fameux tokens numériques dans le cadre de leurs stratégies d’investissement. Ils pourraient aussi se mettre à utiliser les NFT (Non FungibleToken) pour leur marketing. Cela a déjà été vu régulièrement en 2021 et à plus forte raison en 2022, malgré le bear market.
À ce moment-là, Monex veut faire partie des quelques interlocuteurs possibles et peu nombreux vers lesquels ces entreprises pourront se tourner. C’est tout l’enjeu dans un secteur technologique émergeant : faire partie des premiers à proposer des solutions lorsque la demande arrive.
FTX Japon dans le viseur de Monex ?
Oki Matsumoto a donc confirmé son intérêt pour le rachat de FTX Japon dans une interview adressée à Bloomberg.
« Pour parler sans détour, naturellement que nous sommes intéressés. »
FTX Japon est actuellement mis aux enchères dans le cadre de la procédure de faillite de la maison mère FTX.com. 41 acheteurs auraient d’ores et déjà exprimé leur intérêt pour un rachat. Et 25 d’entre eux seraient passés à l’étape des négociations, confidentielles évidemment. Matsumoto reconnait que cela serait « une très bonne chose » s’il y avait un peu moins de concurrences parmi les exchanges crypto au Japon. Bien que le patron n’ait pas affirmé que l’entreprise participait aux phases d’enchères, l’acquisition de FTX Japon par Monex serait sans nul doute bénéfique pour ses affaires.
Et ce n’est pas la première fois que Monex rachète un concurrent. En 2018, l’entreprise avait déjà racheté Coincheck, un crypto exchange tombé suite à un hack de grande ampleur. Matsumoto a d’ailleurs confirmé par la même occasion que son ambition était toujours de faire entrer Coincheck dans la célèbre liste du Nasdaq.
Alors que son entreprise est découpée en petits morceaux par le serial-liquidateur, Sam Bankman-Fried, lui, entame une longue procédure judiciaire. Procédure dans laquelle il se prétend non coupable et martèle que c’est « la faute à pas de chance ». Nous avons bien entendu du mal à le croire. Et c’est aussi l’avis de l’ex-patron de FTX US qui ne conserve pas un très bon souvenir de son passage dans la boite du jeune trader déchu.
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L’article FTX Japon sur la voie du rachat ? Monex en embuscade est apparu en premier sur Journal du Coin.
