Il n’y que l’usage que l’on en fait qui peut être mauvais. Pour attaquer Bitcoin (BTC) et ses semblables, les anti-cryptos et régulateurs usent et abusent du poncif selon lequel les cryptomonnaies serviraient massivement aux actes criminels. Si ce cliché a été maintes fois démonté, trois récents rapports rédigés par les autorités américaines mettent en évidence un bien plus grand acteur de ces échanges illégaux : le dollar US. Et plus généralement, les monnaies fiduciaires des États, sous forme d’argent liquide.
Le dollar (et le cash des États) reste de loin le roi des économies criminelles
Ce 7 février 2024, les services du Trésor US ont publié une série de 3 rapports sur les moyens d’échange au sein des réseaux et des organisations criminelles. Comme le résume Cointelegraph, ces documents portent respectivement sur le blanchiment d’argent (Money Laundering), le financement du terrorisme (Terrorist Financing) et le financement de la prolifération des armes (Proliferation Financing).
Et il s’avère que c’est sur le dollar américain en premier lieu, et/ou les monnaies fiduciaires locales, que s’appuie la très vaste majorité de ces transactions criminelles. Que ce soit pour le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme, l’argent liquide émis par les États est la méthode d’échange la plus utilisée :
« Les criminels utilisent des stratégies de blanchiment d’argent liquide, en grande partie parce que l’argent liquide offre l’anonymat. Ils utilisent couramment la monnaie américaine en raison de sa large acceptation et de sa stabilité. (…)
Les connexions financières les plus courantes entre des individus aux États-Unis et des groupes terroristes étrangers impliquent (…) de leur en envoyer des fonds en utilisant de l’argent liquide, des entreprises de transfert de fonds enregistrées ou, dans quelques cas, des actifs numériques. »
Extraits des rapports du Trésor US sur les économies criminelles
En fait, le seul domaine du secteur des crypto-actifs qui agace significativement les autorités américaines est celui de la finance décentralisée (DeFi). En effet, la résistance à la censure et l’absence d’intermédiaires de cet écosystème (héritées de l’esprit Cypherpunk et de Satoshi Nakamoto) empêchent toute action des officines US ou Étatiques contre ces échanges. Ce n’est d’ailleurs sans doute pas pour rien que la Securities and Exchange Commission (SEC) des USA sort soudainement de son chapeau une nouvelle règlementation qui pourrait obliger les plus importants DEX (exchanges décentralisés) à devoir s’enregistrer comme courtier. Et donc… à devenir un intermédiaire censurable.
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