140 milliards envolés – La Banque Nationale Suisse publie un bilan financier catastrophique

C’est grave ou bien ? – La Banque Nationale Suisse (BNS) fait parler d’elle ces derniers jours en affichant une perte record de 142,2 milliards de francs suisse sur les premiers mois de l’année 2022. Bien entendu, une banque centrale n’est pas tout à fait une banque comme les autres et on ne parle pas de risque de faillite, même dans un cas comme ça. Cependant, la situation inquiète les observateurs qui craignent des conséquences sur le budget du pays. Quelques semaines après les annonces du Crédit Suisse, la situation économique chez nos amis helvètes commencerait-elle à tourner au vinaigre ?

140 milliards de franc suisse de pertes sur les 9 premiers mois de l’année

Dans un souci de transparence, la BNS publie chaque trimestre le détail de l’évolution de ses réserves monétaires. Il s’agit des devises étrangères, de l’or physique, des actions et des obligations qu’elle détient et leur valeur en franc suisse à l’instant T. Pour rappel, à l’heure actuelle, 1 franc suisse étant égal à 0,99 euro, l’ensemble des chiffres exprimés le seront en franc suisse (CHF).

Le dernier bilan qu’elle a produit correspond aux neuf premiers mois de l’année et les chiffres ne sont pas bons. Il s’agit, en effet, de la plus importante perte de valeur jamais enregistrée par la BNS en 115 ans d’histoire. Pour se donner un ordre de grandeur, 142 milliards correspond au PIB d’un pays comme le Maroc ! Mais comment en est-on arrivé là et quelles seront les conséquences pour la Suisse ?

La Banque Centrale Suisse publie un bilan financier catastrophique

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Comment la Banque Nationale Suisse en est arrivée là ?

Pour expliquer la situation, les économistes suisses mettent en avant la conjoncture macroéconomique particulièrement défavorable de ce début d’année. Tout d’abord, la BNS possèdent des devises étrangères dans ses réserves qui lui ont faire perdre 141 milliards en raison des baisses de cours et des variations des prix de change. Ensuite, la valeur du stock d’or, pourtant inchangé, a perdu 1,1 milliard à cause du recul du métal jaune.

On poursuit avec les intérêts et les dividendes sur différents produits financiers qui lui ont coûté 8,5 milliards de plus. Enfin, et c’est un peu plus technique, elle appliquait des taux négatifs sur certains avoirs bancaires qui ont fini de plomber son bilan. Loin d’être alarmistes, les économistes locaux déminent la situation en relativisant et en contextualisant ces résultats.

Après le Crédit Suisse, c’est la Banque Nationale Suisse qui tremble

C’est grave docteur ?

C’est ainsi qu’Alessandro Bee, économiste auprès de l’Union des Banques Suisses (UBS) a fait la déclaration suivante :

« Ces pertes peuvent sembler importantes, mais la BNS n’est pas une entreprise normale. Le problème est l’environnement stagflationniste où les actions perdent, les obligations perdent, l’or perd et le franc suisse se renforce. Normalement, les obligations et l’or gagnent lorsque les actions perdent. Mais cela ne s’est pas produit en 2022.»

Les conséquences possibles seront peut-être une baisse de l’allocation de la BNS à la Confédération Helvétiques ainsi qu’aux différents cantons du pays, voire même une absence de versement pour l’exercice 2022, ce qui est rarissime. Mais encore une fois, Martin Schlegel, le vice-président de la BNS a tenté de rassurer son monde en expliquant que la banque pourrait poursuivre ses missions même avec des fonds propres négatifs. Avant de conclure par un laconique : « néanmoins, cela contribue à la crédibilité d’une banque centrale d’être bien capitalisée. »

En fin de compte, les chiffres sont impressionnants, mais il s’agit du bilan à l’instant T et qui correspond simplement à la valeur des actifs au cours du jour. Et, comme on dit dans la crypto, « pas vendu, pas perdu » ! Tout ceci ira mieux demain le jour où les marchés repartiront au nord. Car si les responsables de la banque ne sont pas inquiets, pourquoi le serions-nous ? Et puis, après tout, les banquiers centraux qui sont aux commandes de nos économies savent ce qu’ils font non ?

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